HOMMAGE A MADELEINE RIFFAUD
Le 6 novembre, à l’âge de 100 ans, disparaissait Madeleine Riffaud. L’AAFV dont elle était membre tient à lui rendre hommage avec ces quelques textes, certains écrits pour lui souhaiter son anniversaire, des photos et témoignages. Un numéro spécial de notre revue Perspectives est en préparation.
Madeleine Riffaud : une grande amie de l’AAFV nous a quittés. Tous les amis du Vietnam sont en deuil et pleurent cette résistante, poétesse et journaliste.
Des maquis en France où elle participe à la Libération de son pays, on la retrouve sur les territoires des guerres d’indépendance, du Vietnam à l’Algérie. Pour elle le Vietnam et son peuple remarquable, c’est de l’amour, amour pour la culture, amour pour les combats libérateurs, amour pour la poésie avec le poète vietnamien Nguyen Dinh Thi. Présentée à Hô Chi Minh, elle restera une amie indéfectible du peuple vietnamien. Correspondante de guerre, elle parcourt de décembre 1964 à janvier 1965 les régions qui échappent au contrôle américain en partageant la vie des combattants du Front National de Libération du Sud-Vietnam. Fin 1966, elle parcourt les routes du Nord-Vietnam bombardées par l’aviation américaine et en témoigne avec le livre « Au Nord-Vietnam » paru en 1967. Elle retourne régulièrement au Vietnam où elle est la seule journaliste étrangère sur place. Ses reportages lui procurent une grande notoriété internationale. Avec l’accord de Paris et la paix revenue, elle revient en France où son expérience de journaliste d’investigation la plonge dans le milieu hospitalier sur lequel elle écrit le livre « Les linges de la nuit » qui connaît un grand succès. Narratrice infatigable, elle témoigne en milieu scolaire. Des mains de Raymond Aubrac, elle reçoit en 2001 la croix de chevalier de la Légion d’Honneur. En 2008 elle est faite officier dans l’Ordre national du Mérite. Sa vue très affectée ne l’empêche pas de répondre aux invitations de l’ambassade du Vietnam, ce pays dans lequel elle est restée une personnalité mythique. Ses œuvres sont d’une très grande richesse avec des poésies, des textes de chansons, des récits, des témoignages et des reportages ainsi que des films documentaires. Une grande dame nous quitte et l’AAFV est fière de l’avoir comptée dans ses rangs. Merci Madeleine pour tout ce que tu nous as apporté. Et c’est volontiers que nous faisons nôtre cette certitude : « Il n’y a aucune cause perdue, excepté celles qu’on abandonne ». L’AAFV, très affectée, présente toutes ses condoléances à ses proches. Hai Nam NGUYEN, Président de l’AAFV et Jean Jacques GUERIN, Secrétaire Général de l’AAFV
Madeleine Riffaud : cent ans, trois guerres, mille combats par Alain Ruscio, historien, membre de l’AAFV (publié le 01.09.2024 sur le site histoirecoloniale.net)
Ce 23 août, Madeleine Riffaud – mais elle est, elle reste, pour des milliers de ses amis, Madeleine, tout simplement – a 100 ans. Elle n’a jamais aimé les anniversaires. Mais voilà une occasion pour chacun de la saluer, de lui dire combien elle a compté et compte pour la société française tout entière, et même pour l’humanité – ce nom du journal de Jaurès auquel elle a donné bien des titres de noblesse.
Un jeune cinéaste franco-vietnamien, Philippe Rostan, avait réalisé en 2010 un film remarqué, Les trois guerres de Madeleine Riffaud (Résistance, Algérie, Vietnam). Nous pourrions ajouter : … et tout le reste, alors ?
Elle a dix-huit ans lorsqu’elle établit le contact avec la Résistance à la Fac de Médecine de Paris. Elle y adopte le nom de guerre de Rainer (clin d’œil internationaliste au grand poète allemand Rainer Maria Rilke). Et son courage amène ses camarades de lutte à lui confier des missions de plus en plus périlleuses. En 1944, alors que la Wehrmacht est partout en recul, la Résistance décide de franchir un cran dans la lutte armée dans la capitale, avant l’arrivée des troupes alliées. « Nous voulions que Paris se libère elle-même », rappelle-t-elle (Les sept vies de Madeleine Riffaud, film de Jorge Amat en 2020). Elle est volontaire pour une mission périlleuse : abattre un officier allemand. Elle passe à l’acte sur le pont de Solferino.
« Neuf balles dans mon chargeur
Pour venger tous mes frères
Ça fait mal de tuer
C’est la première fois
Sept balles dans mon chargeur
C’était si simple
L’homme qui tirait l’autre nuit
C’était moi ».
Arrêtée par un milicien, livrée à la Gestapo, torturée, condamnée à mort, elle échappe in extremis au peloton d’exécution, grâce à un échange de prisonniers. Cela se passe le 19 août, au moment précis où commence l’ultime combat pour la libération de Paris. Madeleine, qui a rang d’officier FTP, rejoint son groupe, Saint-Just (quel plus beau nom trouver ?), dont elle prend le commandement. Le 23 août, ce groupe prend d’assaut et bloque un train blindé allemand, au tunnel des Buttes-Chaumont. 23 août 1944 ? Le jour de ses vingt ans. Mais pour elle, pas de trêve : le 25 elle est, toujours à la tête de ses compagnons, à l’assaut du tout dernier bastion allemand, la caserne de la place de la République. C’est ce jour-là que de Gaulle prononce sa célèbre phrase « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré !… ». Libéré par son peuple, oui. Mais à ce moment Michel Tagrine, jeune héros FTP de 22 ans, compagnon d’armes de Madeleine, vient d’être fauché, l’un des derniers martyrs de la Libération. Ce soir-là, raconte Madeleine, alors que tout Paris riait, nous, ses compagnons d’armes, pleurions comme des gosses… Cette première expérience exceptionnelle, cette Résistance d’une très jeune femme, sera plus tard contée par elle sous le titre On l’appelait Rainer (Julliard, 1994).
C’est ensuite, après la Libération, une nouvelle vie, le tourbillon un peu fou de la victoire, d’un début de célébrité. « Je suis tombée dans la légalité comme on plonge les fesses dans un seau d’eau froide », dit-elle (film Jorge Amat). Elle rencontre les dirigeants du PCF, fait la connaissance d’Eluard, de Picasso (qui fera plus tard son portrait), d’Aragon, de Vercors, à qui elle voue depuis une grande admiration. Elle devient l’épouse de Pierre Daix, un autre héros de la Résistance, dont elle se séparera dès 1947. Madeleine dit : « À cette époque, je ne savais que manipuler les armes ». Trop de modestie ! Il n’y a pas que cela : elle écrit. Des poèmes. Et magnifiquement. Son premier ouvrage, « Le poing fermé », est préfacé par Paul Eluard.
Simultanément, elle choisit la carrière journalistique. Elle entre à Ce Soir, alors l’un des grands quotidiens progressistes français, dirigé par Aragon. Elle y croise une grande, grande dame, qui sera d’une influence déterminante sur le cours de sa vie : Andrée Viollis, naguère auteure de SOS Indochine (1935). Andrée Viollis lui présente alors Ho Chi Minh, en visite officielle en France pour tenter d’éviter le déclenchement de la guerre d’Indochine – ce qu’il ne parviendra pas à faire. Madeleine a gardé un souvenir ému de cette première rencontre (il y en eut tant d’autres !). L’oncle Ho lui dit : « Ma fille, le journalisme est un métier. Apprends, apprends, puis ensuite viens me voir dans mon pays ». Ce qu’elle fit dix ans plus tard. Entre temps, de Ce Soir, elle est passée à La Vie ouvrière, où elle participe, par la plume, aux campagnes de la CGT (appel de Stockholm, luttes contre la guerre d’Indochine, notamment lors de l’affaire Henri Martin). Elle trouve pourtant, toujours, le temps de poursuivre une carrière littéraire (Le courage d’aimer, recueil de poésies, Les baguettes de jade, récit romancé des rencontres faites avec la délégation vietnamienne, notamment du poète Nguyen Dinh Thi, lors du Festival de Berlin, en 1951).
La guerre « française » d’Indochine, justement, s’achève. Madeleine avait été de celles et ceux qui, depuis le début, avaient soutenu l’indépendance du Vietnam, avaient prédit les impasses tragiques de la politique française. Dien Bien Phu leur donna raison. Madeleine est volontaire pour partir, toujours pour la VO, couvrir les tout premiers temps de l’existence du nouvel État indépendant vietnamien, installé à Hanoi. Mais aussi pour retrouver Nguyen Dinh Thi. Elle passera là, sans doute, les plus belles années de sa vie, au milieu de ce peuple qui alors commence la reconstruction, croyant éviter une seconde guerre, contre les États-Unis cette fois. Sa proximité avec Ho Chi Minh est une chose connue de tous. Pour beaucoup, à Hanoi, Madeleine est un peu « la fille française de l’Oncle ». Épisode heureux, épisode trop court. « Ta place est en France, pour y éclairer ton peuple, pour y participer aux luttes », lui dit alors Ho. Grandeurs et douleurs de l’engagement…
Nous sommes alors en 1956. Depuis deux ans, une nouvelle épreuve vient de commencer. L’aveuglement colonialiste, qui n’a aucune limite, amène les dirigeants français à engager le pays dans une nouvelle guerre, en Algérie. C’est pour L’Humanité, cette fois, que Madeleine va reprendre le combat. Elle intègre l’équipe prestigieuse de la rubrique internationale, dirigée par Pierre Courtade, où elle se fera des amitiés définitives, Yves Moreau, Robert Lambotte, Jean-Émile Vidal, François Lescure, tous Résistants, certains anciens déportés… Madeleine va partager tous les combats de ce journal. De Paris, elle écrit des pages émouvantes (qui a pu oublier son « Adieu aux martyrs de Charonne » ? ses polémiques, elle l’ancienne Résistante, avec l’ex collabo Papon, devenu préfet de police ?).
Elle s’est distinguée dès le début des années 1950 au sein de la rédaction de l’Humanité par sa solidarité avec les indépendantistes algériens. Lorsque le 1er mai 1951, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) défile à Paris avec pour mot d’ordre : « L’Algérie aux Algériens », elle signe un reportage titré « Un 1er Mai historique ». Elle couvre la manifestation du 14 juillet 1953 victime des tirs de la police sur le cortège du MTLD faisant sept morts et prélude au massacre du 17 octobre 1961. Elle fréquente le « collectif des avocats du FLN » à l’origine du livre « La Gangrène », réunissant cinq plaintes d’étudiants et deux témoignages dénonçant la torture et elle écrit le 7 mars 1961 pour L’Humanité une page entière sur les tortures pratiquées dans le commissariat de la Goutte-d’or dans le XVIIIe arrondissement de Paris, finalement censurée et publiée presque entièrement blanche. Mais ce diable de femme n’aime que le terrain. Avec l’accord de son journal, elle part, clandestinement, en Algérie, avec les dangers encourus que l’on imagine, en cette période où les ultras de l’Algérie française haïssent les journalistes de métropole et tout ce qui ressemble à la gauche. Alors, une journaliste communiste… Elle échappe d’ailleurs miraculeusement à un attentat de l’OAS mais est gravement blessée.
La guerre d’Algérie se terminant comme la précédente par l’accès à l’indépendance du peuple colonisé, Madeleine est de retour à Paris. Pas pour longtemps. Le cycle infernal des guerres menées par l’Occident contre la liberté des peuples ne cessant pas, c’est de nouveau sur le Vietnam que l’actualité braque ses projecteurs. Là, les États-Unis prenant le relais de la France coloniale – c’est l’époque où le monde ne voit que le beau sourire de Kennedy, oubliant un peu vite l’impérialisme américain –, ont décidé d’ériger une barrière « contre le communisme », en fait d’interdire au peuple vietnamien de s’unir et de choisir son destin. Madeleine, qui a évidemment gardé le Vietnam au cœur, y repart, toujours pour L’Humanité.
Ce journal aura alors sur place un tandem d’exception : Charles Fourniau, historien devenu un temps journaliste, pour les analyses de fond, les éclairages indispensables, Madeleine Riffaud pour le vécu, la sensibilité. Madeleine l’intrépide est sur le terrain, parmi ses sœurs et ses frères vietnamiens, au sud Dans les maquis Vietcong (titre d’un ouvrage paru en 1965 reprenant ses reportages) ou Au Nord-Vietnam : écrit sous les bombes (autre ouvrage, 1967). Ses reportages d’ailleurs dépassent largement le lectorat habituel de L’Huma. Ses textes sont traduits dans plusieurs langues, les micros se tendent vers elle à chaque nouvelle étape de la lutte du peuple vietnamien. Enfin, Madeleine ne sait pas seulement écrire : elle parle. Tous ceux (une génération entière !) qui sont venus l’écouter à la Mutualité raconter, toujours avec des détails choisis, significatifs, teintés souvent d’humour, le quotidien de la résistance du Vietnam, n’ont pu oublier la sensation de cette femme, apparemment frêle, à l’héroïsme (elle n’aime pas, mais pas du tout, le mot) tranquille, parlant simplement des dangers encourus.
Cette phase américaine de la guerre du Vietnam s’achève en 1975. Madeleine, à sa place, celle d’une journaliste-écrivain-témoin d’exception, y a contribué. Les trois guerres de Madeleine Riffaud s’achèvent. On pourrait plus précisément dire les trois victoires partagées…
Madeleine continue ensuite ses combats humanistes de mille manières. L’une d’entre elle est de se couler incognito, durant plusieurs mois, dans la peau d’une aide-soignante, de connaître là encore de l’intérieur le travail, les luttes, les espoirs et parfois les désespoirs du personnel hospitalier. Au terme de cette expérience naîtra un livre-choc, lu encore aujourd’hui, sur la vie quotidienne de ces autres héroïnes, Les linges de la nuit.
Même si les années ont passé, elle est encore et toujours active. L’un des derniers témoins de la Libération de Paris, elle est très sollicitée. Dans les années 2020, elle est co-auteur d’une trilogie en bande dessinée Madeleine résistante qui, comme son titre l’indique, raconte son passé de résistante, depuis son engagement à 18 ans jusqu’à la torture en 1944. Le dernier tome de cette très belle série paraîtra début septembre, un beau cadeau d’anniversaire.
Et le Vietnam, toujours, la taraude… On l’a vue il y a quelques années, sur le parvis des Droits de l’Homme, aux côtés d’Henri Martin, dénoncer les effets terribles de l’Agent orange, aujourd’hui encore, sur les enfants de ce pays.
Bon Anniversaire Madeleine ! par Hélène Luc, sénatrice honoraire, présidente d’honneur de l’AAFV (publié en octobre 2024)
Témoignages
Triste nouvelle que la mort de Madeleine. Je l’avais connue chez la famille Carpentier en 1984 dans la cave du 13 rue Payenne en triant des médicaments pour le Viêt Nam. Lors d’un de ses séjours au Viêt Nam, elle était venue visiter le chantier du laboratoire BCG à Vien Pasteur HCMV en 1986. Elle a beaucoup soutenu l’équipe de techniciens envoyée au Viêt Nam par l’AAFV.
Lors de mes missions au Viêt Nam, Madeleine me remettait des médicaments pour le poète Dinh Thi qui était malade. Après sa mort elle m’a demandé d’essayer de trouver sa tombe car elle avait peur qu’à cause d’elle, de leur histoire d’amour, il n’ait pas eu droit à un beau tombeau. Je ne pensais pas le retrouver. Après la mort de l’écrivain, psychologue Nguyen Khach Vien, je me suis rendu au cimetière des héros à Hanoi avec sa belle sœur Mme la Professeur Hoi et surprise, le tombeau à côté de celui de Vien était celui de Dinh Thi. Un très beau monument en marbre. Nous l’avons fleuri et pris une photo envoyée à Madeleine qui était très heureuse de savoir que Dinh Thi était inhumé au cimetière des héros. Nous nous étions éloignés avec mon départ dans les Landes, la mort de Henri et Arlette Carpentier et lorsqu’elle a perdu la vue. Notre association tourne une page et perd sa dernière grande personnalité. Alain DUSSARPS, Vice Président de l’AAFV
C’est grâce à Madeleine que j’ai eu, en pleine guerre anti américaine, un premier contact (indirect) avec le Vietnam. En septembre 1965, à la fête de l’Huma, en compagnie de 2 autres appelés du contingent, nous avons assisté à la projection d’un magnifique documentaire dont elle était, je crois, coautrice. Le film montrait comment des villages entiers se mobilisaient. Les maisons sur pilotis étaient déplacées sans moyens mécaniques, restées entières puis camouflées pour tromper les pilotes américains et ainsi éviter les bombardements porteurs de destructions et de mort. J’avoue qu’un tel courage et une telle ingéniosité nous avaient ébahis et transportés d’enthousiasme les très nombreux spectateurs. Comment un peuple pouvait-il être vaincu, même face à la plus grande armée du monde ? Ainsi s’était creusé le premier sillon de la solidarité. Pour nos amis vietnamiens il restait encore 9 ans de malheurs et de combats pour aboutir à la victoire et à la Paix. Plus tard, dans les instances nationales de l’AAFV, j’ai le souvenir d’une militante qui malgré son prestige, ses multiples combats tous complétés par l’image, le son et l’écriture (la Résistance, la guerre d’Algérie, le sort des personnels hospitaliers…) restait modeste. Elle utilisait sa force de parole pour défendre les victimes de l’agent orange. Un nouveau combat. Grand merci à toi, Madeleine. Gérard TERRIER. Ancien Président de l’AAFV comité Gard Cévennes
Une grande dame est partie … Je l’avais croisée plusieurs fois, la première fois lors d’une manifestation de soutien aux victimes de l’Agent Orange en 2007 … Elle avait prononcé quelques mots pour les victimes, rappelant aux jeunes militants l’importance de continuer le combat et avait allumé symboliquement une bougie. Une autre fois c’etait chez elle à Paris dans le Marais en 2010. Elle était une conteuse née, je me souviens de la façon dont elle m’avait raconté rejoindre le Nord Vietnam à bord d’un vieux coucou à partir de la Chine pendant la guerre du Vietnam pour ses reportages ou quelques anecdotes avec Wilfred Burchett … Je me souviens des grandes cages d’oiseaux chez elle, d’un dessin de Picasso au mur, un portrait d’elle ( on m’avait dit que c’était une reproduction car elle aurait vendu l’original ). Lors de la rapide séance photo, dans un délicieux moment de coquetterie, elle avait tenu à bien arranger sa natte , sa « marque de fabrique » comme elle m’avait dit … Lors de l’entretien, j’étais fasciné par sa bague et bracelet, car je les avais vus sur de très vieilles images d’archives dans le film de Philippe Rostan et le fait que Madeleine continue de porter ces objets m’avait étonné, j’ai demandé l’autorisation de prendre une photo … On voit les séquelles de l’attentat de l’OAS à Oran en 1962 sur la photo … Duc TRUONG, photographe, novembre 2024